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Il ne se souvenait pas bien depuis quand ça avait commencé.

L'air s'était alourdi peu à peu. Un jour il s'était rendu compte qu'il respirait difficilement. Et puis il y avait eu les messages d'alerte à la télé. Et les voitures avec les hauts parleurs qui disaient de rester chez soi. De fermer les portes, les fenêtres, de boucher les aérations. De ne pas sortir sans masque spécial. Alors il avait bien fermé la porte qui donnait sur le séjour, au-delà duquel se trouvait la chambre où sa mère avait ouvert la fenêtre et il s'était blotti dans l'entrée, avec des draps, des manteaux tout ce qu'il avait pu trouver pour bloquer l'air sous la porte du salon. Il avait pris un fauteuil, des coussins, quelques BD, des paquets de gâteaux au chocolat et une bouteille de coca et s'était installé un nid douillet au bout du couloir.

...continuer la lecture de "Johnny • Partie 2"

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La fin du monde. On y était. Simplement il n'avait pas imaginé ça comme ça.

Depuis des mois, l'air était lourd, chargé de poussières. Une fine pellicule noire avait recouvert les fenêtres en quelques semaines. Ou jours. Il ne savait plus. Le temps ne s'écoulait plus pareil depuis qu'il ne sortait plus. Dehors on y voyait rien à trois mètres. Et surtout on ne pouvait presque plus respirer.  Ça rentrait dans les bronches comme une espèce de pâte épaisse. Momo lui avait raconté que si on respirait à fond d'un coup, les poumons se bouchaient et paf, on tombait raide mort au milieu de la rue.

...continuer la lecture de "Johnny • Partie 1"

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